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Impressions Premières
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| Si la photographie intègre la longue liste des inventions humaines au milieu du XIXe siècle, notons que la nature avait depuis longtemps devancé notre génie créateur. Au cœur des cellules végétales évoluent les chloroplastes, organites chargés de la photosynthèse. Sensibles aux variations de lumière, ils intègrent via la chlorophylle l’ensemble du spectre lumineux à l’exception du vert, couleur adoptée par les feuilles. Placez un obstacle entre la plante et les rayons lumineux, le processus s’enraye ; le végétal en conserve une marque comme imprimée dans sa structure.
C’est cette réaction qu’a choisi d’exploiter l’artiste Hiro Chiba : par impression de photographies sur feuilles d’arbres, elle donne naissance à des instantanés d’une poésie rare qui lui permettent de conserver vivaces ses souvenirs. Une première impressions sur transparent est nécessaire, déposée ensuite sur la feuille pour une exposition solaire prolongée. Cette technique particulièrement lente lui permet une réappropriation du temps, alors que la société s’essouffle en une course contre la montre continue. Les progrès du numérique ont ouvert la voie à la publication de millions de photographies via les réseaux, partagées en temps réel, oubliées en un quart de seconde. La valeur sémantique en a disparu. Ici, l’artiste retrouve l’importance du choix, de la pose, de l’attente. Chaque feuille a été ramassée de l’endroit ou fut capturée l’image : cette dernière s’y intègre peu à peu dans une œuvre reflet d’un lieu dont elle transmet l’esprit. L’artiste défend également l’usage d’un matériau 100 % naturel, question d’actualité prégnante.
La symbolique photographique s’accorde alors à des préoccupations environnementales, telles que les appuient Ackroyd & Harvey de leur projet Re/Evolution, présenté au Sri Lanka en 2017. Sur des panneaux végétaux – issus de graines locales, riz et millet en tête – ils inscrivent leurs engagements et préoccupations pour la planète et ses habitants. Quel support plus approprié que le vivant lui-même ? Quelle meilleure approche pour questionner sa survie que d’exploiter la réaction vitale par excellence, celle de la photosynthèse, processus d’absorption par les plantes du dioxyde de carbone qu’elles synthétisent grâce à l’énergie lumineuse avant de rejeter de l’oxygène ?
Ces transformations élémentaires sont la source de toute vie. Le travail du vietnamo-américain Binh Danh est sous-tendu par cette idée selon laquelle tout se transforme sans jamais disparaître. Il l’applique à une réflexion sur le passé, qu’il faut de comprendre pour ne pas en commettre à nouveau les erreurs : il s’agit pour lui de lutter contre l’oubli, rappeler que les guerres peuvent cesser, mais jamais réellement s’effacer puisque leurs conséquences sont lourdes au présent. C’est ainsi que, dès les années 1990, il cherche des images d’archives de la guerre du Vietnam qu’il capte dans la végétation. L’image des disparus intègre alors pour toujours la mémoire collective. Revenir sur une tragédie de son pays d’origine est, pour l’artiste, une manière de questionner le souvenir, la permanence d’une transcendance mémorielle au-delà des frontières et des interprétations. Nous sommes tous part de cette évolution constante et à ce titre inscrivons notre passage dans l’univers qui nous entoure. Notre présence physique peut devenir image, une photographie du passé se muer en œuvre d’art, un drame en questionnement sur notre propre appréhension du monde.
Conception poussée dans ses retranchements par Thomas Mailaender lorsqu’il entame sa série « Illustrated people » : il part lui aussi de photographies de notre histoire, issues de l’Archive of Modern Conflict – maison d’édition indépendante à la tête d’un fond d’images des guerres des XIXe et XXe siècles – qu’il choisit… d’intégrer par action des UV sur la peau de ses modèles volontaires. L’histoire et ses drames marquent le corps contemporain, cette fois dans une démarche en rupture avec l’esprit photographique : l’œuvre sera éphémère, seule subsistera sa trace, un souvenir…
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30 Septembre 2019 – Blandine Boucheix
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